Constat des Risques d'Exposition au Plomb
L'intoxication par le plomb des jeunes enfants est un probl�me de
sant� publique en France. Les peintures anciennes et d�grad�es sont la
source principale du saturnisme chez l'enfant. La loi du 29 juillet
1998 d'orientation relative � la lutte contre les exclusions a ins�r�
dans le code de la sant� des mesures de pr�vention appropri�es.
La loi du 9 ao�t 2004 relative � la politique de sant� publique a
renforc� le dispositif de lutte contre le saturnisme infantile d� aux
anciennes peintures dans les logements construits avant 1949.
Renforc� par les D�crets et Articles parus au Journal Officiel le 26
Avril 2006, remplacent l'E.R.A.P. (Etat des risques d'accessibilit� au
plomb) par le C.R.E.P. (Constat de risque d'exposition au plomb).
La recherche de la pr�sence de plomb dans les peintures anciennes,
pr�vue lors du signalement d'un cas d'intoxication et lors de la vente
d'un logement, doit �tre effectu�e par un technicien qualifi� et
n�cessite d'appliquer un appareil portable � fluorescence X sur le
rev�tement � analyser. Pour des raisons �videntes de sant� publique, il
est essentiel que les mesures soient r�alis�es dans les meilleures
conditions et que les informations d�livr�es soient les plus fiables
possible.
Pour tous ces diagnostics plomb, le propri�taire doit faire appel � un
contr�leur technique agr��, ou � un technicien de la construction ayant
contract� une assurance professionnelle.
A compter du 01 novembre 2007, ce professionnel, pour exercer ce
diagnostic, devra avoir pass� un certification de comp�tence aupr�s
d'un organisme accr�dit�.
Dans quel cas r�alise-t-on un constat de risque d'exposition au plomb :
- Il doit �tre annex� � toute promesse unilat�rale de vente
ou d'achat, � tout contrat r�alisant ou constatant la vente d'un
immeuble :
- affect� en tout ou partie � l'habitation,
- construit avant le 1er janvier 1949.
Le vendeur ne pourra pas �tre exon�r� de la garantie des vices cach�s
s'il ne fait pas faire de diagnostic plomb (CREP) dans la partie
privative vendue. Si un cas de saturnisme li� � la pr�sence de plomb
dans les peintures se d�clarait plus tard dans le bien vendu sans qu'il
n'ait fait faire de diagnostic plomb, sa responsabilit� serait engag�e.
De plus, si un cas de saturnisme li� � la pr�sence de plomb dans les
peintures se d�clarait plus tard dans les parties communes et qu'il n'y
ait pas eu de diagnostic plomb d'effectu�, cela pourrait engager la
responsabilit� du syndicat des copropri�taires ainsi que celle du
syndic si ce dernier n'avait pas conseill� aux copropri�taires de
r�aliser un diagnostic plomb dans les parties communes. - il
devra �tre r�alis� avant le 12 ao�t 2008 sur les parties communes des
immeubles d'habitation construits avant le 01/01/1949 (article L1334-8
du Code de la Sant� Publique) ou pr�alablement � tous travaux sur les
parties communes effectu�s avant cette date.
- A partir de
12 ao�t 2008, un CREP devra obligatoirement �tre annex� � tout nouveau
contrat de location d'un immeuble affect� en tout ou partie �
l'habitation construit avant le 1er janvier 1949. Si un tel constat
�tablit l'absence de rev�tements contenant du plomb ou la pr�sence de
rev�tements contenant du plomb � des concentrations inf�rieures aux
seuils d�finis par arr�t� des ministres charg�s de la sant� et de la
construction, il n'y a pas lieu de faire �tablir un nouveau constat �
chaque nouveau contrat de location. Le constat initial sera joint �
chaque contrat de location.
L'absence dans le contrat de location
du constat susmentionn� constitue un manquement aux obligations
particuli�res de s�curit� et de prudence susceptible d'engager la
responsabilit� p�nale du bailleur. Le constat mentionn� ci-dessus est �
la charge du bailleur.
L'annexe de ce constat � tout contrat de location deviendra obligatoire � compter du 12 Ao�t 2008.
Qu'est-ce qu'un constat de risque d'exposition au plomb ?
� Le constat de risque d'exposition au plomb (CREP), d�fini �
l'article L. 1334-5 du code de la sant� publique, consiste � mesurer la
concentration en plomb de tous les rev�tements du bien concern�, afin
d'identifier ceux contenant du plomb, qu'ils soient d�grad�s ou non, �
d�crire leur �tat de conservation et � rep�rer, le cas �ch�ant, les
facteurs de d�gradation du b�ti permettant d'identifier les situations
d'insalubrit�.
Les r�sultats du CREP doivent permettre de conna�tre non seulement le
risque imm�diat li� � la pr�sence de rev�tements d�grad�s contenant du
plomb (qui g�n�rent spontan�ment des poussi�res ou des �cailles pouvant
�tre ing�r�es par un enfant), mais aussi le risque potentiel li� � la
pr�sence de rev�tements en bon �tat contenant du plomb (encore non
accessible).
Quand le CREP est r�alis� en application des articles L. 1334-6 et L.
1334-7, il porte uniquement sur les rev�tements privatifs d'un
logement, y compris les rev�tements ext�rieurs au logement (volet,
portail, grille, etc.).
Quand le CREP est r�alis� en application de l'article L. 1334-8, seuls
les rev�tements des parties communes sont concern�s (sans omettre, par
exemple, la partie ext�rieure de la porte pali�re, etc.).
La recherche de canalisations en plomb ne fait pas partie du champ d'application du CREP.
Si le bien immobilier concern� est affect� en partie � des usages
autres que l'habitation, le CREP ne porte que sur les parties affect�es
� l'habitation. Dans les locaux annexes de l'habitation, le CREP porte
sur ceux qui sont destin�s � un usage courant, tels que la buanderie. �
Arr�t� du 25 avril 2006 relatif au constat de risque d'exposition au
plomb.
RETOUR
Modalit�s et buts de l'expertise
Le but de ce diagnostic est de conna�tre, avec l'aide d'un appareil
sp�cialis�, le degr� de concentration de plomb dans un rev�tement (ex :
peinture, enduit...) ,exprim� en mg/cm2, et le risque d'exposition en
fonction de la d�gradation du rev�tement.
1 - Cette expertise consiste � identifier les rev�tements contenant du
plomb, et � d�crire leur �tat de conservation (Non d�grad� - Etat
d'usage - D�grad�). Ces mesures sont r�aliser par unit� de diagnostic :
une unit� de diagnostic est d�finie comme �tant un �l�ment de
construction, ou un ensemble d'�l�ments de construction, pr�sentant a
priori un recouvrement homog�ne (plinthe, mur, ouvrant et dormant de
fen�tre, porte, plafond, etc.).
Chaque mesure pr�cise la concentration en plomb dont le seuil
r�glementaire maximal est fix� � 1mg/cm2, si la mesure est sup�rieur ou
�gale � ce seuil alors le diagnostic est positif.
Ces �l�ments permettent de classifier les diff�rentes unit�s de
diagnostic en cat�gories qui pour certaines entra�nent des obligations
r�glementaires auxquelles le propri�taire du bien doit se soumettre.
Concentration de plomb |
Etat de conservation |
Cat�gorie |
Avertissement r�glementaire |
Mesure de plomb = au seuil |
|
0 |
|
Mesure de plomb = au seuil |
Non Visible ou Non D�grad� |
1 |
Veiller � l'entretien des rev�tements les recouvrant pour �viter leur d�gradation future |
Mesure de plomb = au seuil |
Etat d'usage |
2 |
Veiller � l'entretien des rev�tements les recouvrant pour �viter leur d�gradation future |
Mesure de plomb = au seuil |
Etat D�grad� |
3 |
Obligation
d'effectuer des travaux pour supprimer l'exposition au plomb et
Obligation de transmettre une copie compl�te du rapport aux occupants
et aux personnes effectuant des travaux dans le bien |
|
2 - Le constat des risques d'exposition au plomb recherche aussi certains facteurs de d�gradation du b�ti :
- Au moins 1 pi�ce pr�sente au moins 50% d'unit� de diagnostic de type 3
- Toutes les pi�ces pr�sentent au moins 20% d'unit� de diagnostic de type 3
- Au moins 1 plancher ou 1 plafond menace de s'effondrer ou s'est en tout ou partie effondr�
- Traces importantes de coulures, de ruissellement, d'�coulement d'eau sur plusieurs unit�s de diagnostic d'une m�me pi�ce
- Moisissures ou taches d'humidit� sur plusieurs unit�s de diagnostic d'une m�me pi�ce
Si au moins 1 de ces facteurs est valid�, le professionnel en charge du
constat doit transmettre une copie du rapport � la pr�fecture dont le
bien d�pend, en application de l'article R1334-10 et doit en informer
le propri�taire, le syndicat des copropri�taires ou l'exploitant du
local d'h�bergement.
Qui peut consulter cet �tat des risques ?
Le propri�taire doit communiquer cet �tat des risques aux occupants
de l'immeuble ou de la partie de l'immeuble concern�e ainsi qu'� toute
personne physique ou morale charg�e d'effectuer les travaux.
Il est �galement tenu de le laisser � la disposition des agents ou
services, des inspecteurs du travail, et des agents du service
pr�vention des organismes de s�curit� sociale.
Responsabilit� du vendeur
En cas d'absence de constat de risque, la vente peut avoir lieu mais
aucune clause d'exon�ration ne peut �tre stipul�e � raison de vices
constitu�s par l'accessibilit� au plomb.
De plus, si des personnes, occupants ou professionnels du b�timent,
sont soumises � une pollution par le plomb du fait de l'absence
d'information sur le risque, la responsabilit� p�nale du vendeur peut
�tre engag�e pour mise en danger de la vie d'autrui. Le plomb avant travaux
Tous travaux portant sur les parties � usage commun d'un immeuble
collectif affect� en tout ou partie � l'habitation, construit avant le
1er janvier 1949, et de nature � provoquer une alt�ration substantielle
des rev�tements, doivent �tre pr�c�d�s d'un constat de risque
d'exposition au plomb, CREP.
Si un tel constat �tablit l'absence de rev�tements contenant du plomb
ou la pr�sence de rev�tements contenant du plomb � des concentrations
inf�rieures aux seuils d�finis par arr�t�, il n'y a pas lieu de faire
�tablir un nouveau constat � l'occasion de nouveaux travaux sur les
m�mes parties.
Par contre si la pr�sence de rev�tements contenant du plomb est
r�v�l�e, le propri�taire � l'obligation de communiquer le constat aux
professionnels intervenant lors de la r�alisation des travaux. A
l'ach�vement des travaux, un nouveau constat.
La pr�sence de plomb dans l'eau potable a pu �tre corr�l�e avec des
anomalies dans le d�veloppement psychomoteur chez les enfants.
Cette pr�sence r�sulte essentiellement de la dissolution du plomb
pr�sent dans certains �l�ments constitutif du r�seau d'adduction d'eau,
notamment ceux r�alis�s jusque dans les ann�es 1960. Elle peut aussi
r�sulter de travaux sur le r�seau avec r�alisation de soudure contenant
du plomb.
C'est pourquoi la directive europ�enne 98/83 du 3 nov. 1998, a fix� la teneur maximale de plomb dans l'eau potable :
- � 25 micro gramme par litre � compter du 25 d�cembre 2003;
- � 10 micro gramme par litre � compter de d�cembre 2013.
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